Etreintes brisées
Publié le 24 Mai 2009
Dimanche 24 mai
Paris 20, MK2 Gambetta
ETREINTES BRISEES
De Pedro Almodovar (Espagne, 2009)
Mon appréciation: 7/10
La première fois que je suis allé voir un film de Pedro Almodovar, c'était Volver, avec déjà un très beau
rôle pour Penelope Cruz.
Ce deuxième Almodovar que je vois m'a bien plu: on ne se lasse pas de voir Penelope Cruz devant la caméra des plus grands (Woody Allen
il y a quelques mois); il y a Werewolf de la Cat Power des débuts à un moment-clé du film; il y a une grande maîtrise de la réalisation. Et puis, je dois l'avouer, l'absence de
tempêtes dans des verres d'eau, comme on peut en attendre dans les films méditerranéens, constitue plutôt une bonne surprise, sans transformer le film en séquences mièvres.
Un scénario intéressant, également: Mateo un réalisateur devenu aveugle et se transforme en scénariste (ne gardant que son pseudonyme Harry Caine); quand en 2008 un documentariste, héritier d'un
magnat de l'industrie, vient le rencontrer pour co-écrire un nouveau film, il déclenchera une série de révélations sur le passé de Mateo. En 1994, Mateo voulait écrire une comédie; Lena, une
secrétaire madrilène très "appréciée" de son patron mais voulant tenter sa chance dans le cinéma, passa des essais. Bien sûr, ils se plurent ce qui ne fût pas du goût de tous...
Entre "bien plaire" et "rester dans les mémoires", Etreintes brisées appartient clairement au premier groupe. Son passage non récompensé à Cannes n'est donc pas
injuste... mais le film se laisse très bien regarder !