La dolce vita (ou 9 jours en Italie) - 2
Publié le 19 Juillet 2009
Suite de ce billet. Et près de 100 photos légendées de ces vacances en cliquant ici.
Jeudi 9 juillet, nous partons en direction du deuxième des lacs que nous souhaitions voir, le Lac Majeur. Nous arrivons sur sa rive orientale, et le traversons avec le ferry. Petit pique-nique,
et nous voilà à nouveau à bord d'un bâteau pour les îles Borromées, les principales attractions du lac Majeur. Nous commençons par l'Isola Madre, son palais et ses jardins. Un peu sombre, mais
une très belle collection de marionnettes (il y en aura d'autres à Isola Bella) ! Nous continuons avec Isola Bella, en forme de bateau avec poupe et proue, un palais un peu mégalo où ont séjourné
de modestes personnages comme Napoléon Bonaparte ou encore Mussolini. Un bouge, vous l'aurez compris ! Moi je n'aime pas trop ces "spots" touristiques, et ce n'est pas plus mal que nous n'ayons
pas le temps de poser le pied sur Isola Pescatori (l'île des Pêcheurs, visible d'Isola Bella), île convertie au tourisme de masse. Le temps d'une glace à Stresa puis nous regagnons, toujours en
ferry, Laveno sur la rive ouest, avant de rentrer à Côme.
Nous sommes à quelques minutes de la Suisse. Difficile donc de ne pas y faire un saut, même s'il faut éviter les autoroutes (vignette à payer) et d'avoir des emplettes à faire (ça fait bizarre de
devoir changer de devise alors que tout le reste ressemble à l'Italie - respect du code de la route excepté). Au grand plaisir d'Antoine, nous commençons cette journée par la visite de Bellinzona
et de deux de ses châteaux forts, dont les restaurations enlèvent une bonne part d'authenticité. De l'ouvrage défensif, certes, mais en Suisse, tout est propre, et les ruines sont bien
entretenues. Nous poursuivons par une étape à Lugano, et donc la rive helvétique du lac Majeur. Petite balade, petite sieste dans un parc en bordure du lac, glaces, la dolce vita, encore. On
rentre par la route de Menaggio, pour longer le lac de Côme.
Pour nos trois derniers jours (samedi 11 à lundi 13), nous serons à Milan. Le temps de rendre la voiture, de poser les affaires à l'hôtel, et nous nous lançons à la découverte de la ville: Porta
Venezia, Via Manzoni, la Scala, le Duomo (la magnifique et gigantesque cathédrale gothique de la ville, vraiment très bien)... Le Duomo, édifice religieux, est encadré par deux temples de la
consommation: le centre Il Rinascente (une espèce de Bon Marché milanais, que nous parcourrons un samedi après-midi... on arrive à bien délirer dans l'étage design sans se faire mettre à la
porte, c'est sympa !), et la galerie Vittorio Emanuele II. La Via Manzoni et quelques autres complètent ce "Quadrilatère d'or", capitale du design et de la mode. Evidemment, il ne faut pas y
venir si on n'a pas un compte bancaire bien garni. Le temps d'une dernière glace, nous remettons la suite des visites au dimanche... que nous passerons quasiment intégralement au Castello
Sforzesco (Château des Sforzas), de style Renaissance et complètement restauré au dix-neuvième siècle, et qui abrite de très nombreux musées. Le Musée des arts décoratifs, des Sforzas aux années
2000, est captivant; sa scénographie, très explicitée, me plaît beaucoup. Belle pinacothèque (collection de peintures), centrée naturellement sur l'art lombard. Le baroque lombard est légèrement
moins insupportable que le baroque tout court ! Je m'attarde ensuite dans la partie des "instruments de musique"... Plus tard, déjà épuisés, nous renonçons à visiter la Pinacoteca Brera, pourtant
très riche, du fait d'un tarif double à celui présenté dans le guide de Milan 2009-2010 ! On se rabat sur un café de la Via Brera, lui aussi hors de prix (enfin, prix parisien), avant de
déambuler dans les rues du centre, voir quelques églises et l'université.
Il nous restait quelques églises à visiter le lundi, en particulier celle de Saint-Ambroise, patron de la ville, avec plusieurs curiosités (reliquaire, base de la chaire constituée d'un tombeau,
etc.). On se promène encore un peu dans le Quadrilatère d'or avant de reprendre le train à 16h. A notre arrivée en région parisienne, nous pouvons observer les feux d'artifice des communes
bordant la capitale. Eh oui, on est la veille de notre fête nationale !
Bilan: un très beau voyage, qui m'aura permis de bien apprécier cette région de l'Italie. J'ai bien envie d'y retourner. Néanmoins, quand je repense aux paysages pyrénéens, je pense que je préfère la nature "quasi" sauvage à ces très beaux environnements, à la flore magnifique, mais qui
témoignent encore de la prétention humaine à adapter la nature à son bon vouloir...