A la recherche des sentiers battus (ou Une semaine dans les Pyrénées ariégeoises) - texte
Publié le 2 Juillet 2009
Comme annoncé, je suis parti une petite semaine avec mon frère dans les Pyrénées ariégeoises. Nous sommes de
retour depuis mercredi soir.
Au camping "mettez-vous où vous voulez", la saison n'a pas encore commencé (ce week-end, ce sera le cas, et la semaine d'après, le Tour de France passe dans la vallée, autant dire que le calme ne
doit pas durer). Nous sommes à Oust, dans la vallée où coulent - notamment - le Garbet, le Salat, l'Allet...
Le premier jour (vendredi), nous commençons par un tour à l'office du tourisme du village voisin, Seix (les deux villages alternent la permanence de l'office du tourisme en basse
saison). Après l'acquisition d'un topo-guide qui nous sera très utile pour toutes les randonnées, nous allons découvrir les bords du Salat. Une fraîcheur appréciable, et nous
re-découvrons la marche dans les sentiers à peine fréquentés. Heureusement, au départ, plusieurs habitants des lieux nous ont mis sur la bonne voie, parce qu'après, c'est à peine si nous avons
rencontré un berger avant de terminer notre parcours par de la forêt.
Samedi, on prend la voiture pour monter un peu. Le chemin forestier de 10 km, non bitûmé, plein de cailloux et d'ornières, sera parcouru avec une vitesse moyenne de 15-20 km/h. Cela ne suffira
pas pour éviter d'abîmer ma 206, qui n'est pas un véhicule tout-terrain (eh non). Au retour, j'apprends que le pot catalytique est à remplacer... Mais le paysage sur le Tuc de Peyre
Mensongère (1500 m) vaut le détour. C'est de la haute montagne, des vaches paissent sur les chemins. Mon frère et moi, en contournant les bovins, perdons le bon chemin. Nous en sommes
quittes pour une belle après-midi, des coups de soleil, un parcours incomplet... et surtout de très beaux panoramas !
Le même jour, nous allons visiter deux fermes d'éleveurs de chèvres, où sont fabriqués des fromages. On voit les pâturages, les bergeries, les animaux, dans l'une des fermes on
assiste à la traite, et on est invité à voir les installations et les caves où sont affinés cabrits, tommes, et autres merveilles culinaires. Bio, qui plus est. Un moment fort pour deux grands
amateurs de fromage, même si l'accès aux fermes demandait un peu de persévérance !
Une des deux destinations principales des touristes dans cette région du Haut Couserans est la Cascade d'Ars, fréquentée également par les curistes
d'Aulus-les-Bains. Emportés par notre enthousiasme, nous dépassons le pied de la cascade et gravissons un chemin de grande randonnée (le fameux GR10, que nous suivrons à
plusieurs reprises dans la semaine), assez abrupt et rocailleux. Là encore, au bout de l'effort, le réconfort, avec la magnifique passerelle d'Ars. C'est LE point de pique-nique,
et nous ne dérogeons pas à la coutume du lieu. Le cadre est de toute beauté. Nous redescendrons par le même chemin, sauf sur la dernière portion où nous sortons du sentier "tous publics" pour le
GR10, complètement désert.
Lundi, nous partons pour le cirque de Cagateille, la deuxième attraction de la vallée. La balade "minimale" étant courte, nous voulons prendre le GR10 un peu plus tôt qu'indiqué.
Impossible de trouver son entrée ! Le balisage est nettement insuffisant dans le sens de la montée. Du coup on reste sur la route, avec un temps très orageux et donc assez désagréable. Jusqu'à ce
que nous rejoignons le parcours normal. Là aussi, pique-nique sur un site magnifique, mais un orage guette et nous commençons le retour... cette fois-ci en ayant bien trouvé le GR10, bien plus
sympathique... avant d'être, à nouveau, sans balisage sur plusieurs centaines de mètres. L'orage nous rattrape, mais sans faire plus que mouiller les K-Ways.
Enfin, nous terminons nos cinq jours par une nouvelle journée en haute montagne. Au départ d'Aulus-les-Bains, sur la route du col d'Agnès, un incontournable du cycliste grimpeur (et donc du Tour
de France), après quelques dizaines de lacets, nous voilà marchant (sur le... GR10) direction le port de Saleix, puis le Mont Ceint (ou Pic de Girontos),
culminant à 2088 mètres. On touche même quelques neiges éternelles, un 30 juin ! Nous croisons des troupeaux de chevaux, de moutons, de chèvres, sans aucune susceptibilité. Après le port de
Saleix, et donc pendant plus de trois heures, nous serons seuls sur le chemin, à profiter de la météo idéale et des points de vue de tous les côtés.
Dès demain, des photos de cette première partie de mes vacances, où, vous l'aurez compris, il a beaucoup été question de montagnes, de cours d'eau, de marche sur des sentiers au balisage
incertain...