Whatever works
Publié le 20 Juillet 2009
Dimanche 19 juillet
Paris 20, MK2 Gambetta
WHATEVER WORKS
De W. Allen (USA, 2009)
Mon appréciation: 7/10
Retour aux Etats-Unis, dans un New-York que nous autres, bobos européens, adorons (celui de Anything Else, Melinda & Melinda pour citer les plus récents films de Woody Allen dans la Big Apple). Escaliers métalliques,
murs de briques, lofts grands mais vieillots, salles de concerts, fast-foods juifs... Oui, rien que ça, on adore.
Whatever works, c'est l'histoire de Boris, brillant physicien devenu misanthrope. Interprété par Larry David, qui pourrait être Woody Allen dans ses intonations, sa gestuelle, son
débit, bref dans tout, il se retrouve à héberger pour une nuit une très jeune et très mignonne provinciale (Mississipi). Bien sûr, l'incruste durera plus qu'une nuit. Bien sûr, les gens
changeront. Y compris les parents de Melodie (la midinette en question), qui débarquent tour à tour dans l'appart' du couple. Après sa série européenne (Match Point, Scoop,
Le rêve de Cassandre, Vicky
Cristina Barcelona), Woody Allen poursuit son apologie d'une libéralisation des conventions sociales, et transforme New York en capitale du "vivre soi", sous-entendu "débarassé
des hypocrisies d'ailleurs". Pas étonnant que le réalisateur ne soit pas autant apprécié outre-Atlantique qu'ici...
Woody Allen aime les films bavards, parfois trop. Quand Boris se met à parler aux spectateurs (oui, vous, moi...), c'est un peu du n'importe quoi. Et puis, le génie incompris qui vire au
misanthrope, ça fait très ado. En somme, Woody Allen signe, comme d'habitude, un très bon film, mais pas un chef d'oeuvre (le meilleur reste à mes yeux Match Point).