Prisonniers du paradis, de Arto Paasilinna

Publié le 21 Février 2008

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Wikipedia sur l'auteur - Site éditeur


J'ai vu le livre sur une étagère de la librairie où j'étais venu pour autre chose, et je n'ai pu m'empêcher de le prendre (j'aime bien les librairies, d'un autre côté ce sont des lieux dangereux pour mon porte-monnaie). La couverture et la quatrième de couverture m'ont tout de suite fait pensé à Lost, allez savoir pourquoi ! Mais Arto Paasilinna (dont je commence à connaître pas mal de bouquins) l'a écrit 30 ans avant la série télé. D'un autre côté, le thème de naufragés (ou de rescapés d'un crash aérien depuis quelques décennies) sur une île du Pacifique plus ou moins déserte est vieux comme le monde (enfin depuis qu'on connaît les îles en question).

Donc là nous avons 48 Européens (à majorité finlandaise, puis suédoise et avec quelques Britanniques), employés des Nations-Unies ou membres de l'équipage. 48, comme dans Lost au début. Des infirmières, des bûcherons essentiellement. A la différence de Lost (est-ce un clivage Europe/Etats-Unis ?), les choses s'organisent, et même rapidement (des responsables sont élus, quelques règles définies collectivement, etc.). Ca reste très égalitariste, mais beaucoup moins anarchique que le microcosme des Lost-iens. A force d'aménagements de leurs ordinaires, nos rescapés découvrent un nouveau mode de vie, bien moins pesant que celui de nos sociétés urbaines et stressées. Du coup, le projet de gigantesque SOS à lire par un satellite (évidemment, la taille des lettres n'a rien à voir avec celles de la saison 2 de Lost, les satellites ayant gagné en précision !) ne fait plus l'unanimité. Pourquoi vouloir quitter une île où on est si heureux (là c'est avec la saison 3 de Lost que l'on fait des parallèles) ?

Arto Paasilinna est fidèle à ses chapitres extrêmement courts (34 pour 200 pages), à son esprit de dérision (le héros-narrateur se présente ainsi: "Je suis journaliste. Un Finlandais tout ce qu'il y a d'ordinaire: un individu mal éduqué, avec des ambitions limitées, une veste usée et un caractère sans relief. J'ai dépassé la trentaine. Je suis d'une colossale banalité et il arrive que cela me chagrine."). Pas beaucoup (assez ?) de surprises ou rebondissements dans le récit, c'est le principal reproche que je ferais au livre. Parce que je ne suis que très rarement complètement satisfait (il faudrait que je passe quelques mois sur une île déserte, ça m'apprendrait) !

Rédigé par davveld

Publié dans #Livres

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