L'Orchestre Philarmonique de Radio-France interprète Wagner et Franck

Retour salle Pleyel, sur le même fauteuil que lors du dernier concert, avec vue plongeante sur les chutes de reins des premiers violons. La salle est un peu moins remplie ce soir. Et puis il y a un changement de programme. Le chef finlandais Mikko Franck, souffrant, est remplacé par un chef d'origine russe, un grand maestro, Guennadi Rozhdestvensky (78 ans...), impressionnant de justesse dans le geste.

Au programme, des compositeurs que je ne connaissais que de nom, sans avoir vraiment écouté.

De Richard Wagner, trois "préludes" d'opéras (Les maîtres chanteurs de Nuremberg, Tannhaüser, Parsifal) sont interprétés. Wagner, c'est ce compositeur qui s'est beaucoup interrogé sur l'identité, le peuple, la nationalité allemande au milieu du dix-neuvième siècle, et qui a été récupéré (en particulier le premier opéra cité) par le régime hitlérien dès son avènement. Une mauvaise réputation dangereuse, parce que Wagner n'était pas nazi (vive l'anachronisme !), et parce que sa musique est à découvrir pour ce qu'elle est, et pas pour ce qu'on en a fait cinquante ans après. C'était donc une bonne surprise, ces préludes pour orchestres (oui, pour les opéras en version "intégrale", il y a aussi des chanteurs). Des thèmes qui évoquent des mythes, du sacré...

Deuxième partie, la symphonie en ré mineur de César Franck. Là aussi, un nom que j'avais entendu/lu quand je faisais de la musique. Mais une oeuvre jamais écoutée... et quel dommage ! Enfin c'est rattrapé. La symphonie en ré mineur est très colorée, avec de très belles utilisations de la harpe, du triangle, du cor anglais, de la clarinette basse... C'est ludique, chaleureux, j'ai pensé un peu à la symphonie du Nouveau Monde d'Anton Dvorak. Et beaucoup aimé.

Je ne regrette décidément pas cet abonnement Radio France !

En savoir plus:
Richard Wagner sur Wikipedia
César Franck sur Wikipedia
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