Valse avec Bachir
Publié le 29 Juin 2008
Dimanche 29
Paris 6, MK2 Odéon
VALSE AVEC BACHIR
D'Ari Foldman (Israël, 2008)
Mon appréciation: 8/10
Graphiquement et musicalement parlant, j'ai trouvé Valse avec Bachir génial. C'est un film d'animation, donc plus subjectif que des images "réelles", mais tout aussi
réaliste. La bande-son est très dynamique, et colle bien à l'alternance violences/accalmies des images. Un peu comme Persépolis, il s'agit de destins d'hommes et de femmes ordinaires de cette région du monde, qui avaient 20 ans dans les
années 80, lors de la révolution islamique, ou dans ce film lors des massacres de Sabra et Chatila. Rien à voir avec le Liban et le
Beyrouth de Caramel...
Donc Ari, la quarantaine, a des cauchemars. Des bribes de souvenirs de son service au Liban, en 1982, quand Israël "intervenait" au Liban (avec un certain Ariel Sharon aux commandes). Ces
souvenirs, trop incomplets, le hantent, et il cherche à en savoir plus. Il va rencontrer ceux avec qui il a vécu ces événements, et d'autres, aussi, pour essayer d'y voir plus clair. Ce qu'il
découvre est, sans surprise, pas très agréable. Plutôt dur, très dur même. Aurélie, avec qui je suis allé voir le film, résumait bien les sentiments qu'inspirent le film. D'abord un choc (la
sortie de la salle était en contraste avec l'agitation du boulevard Saint Germain en ce début d'été, rempli d'insouciance). Et ensuite, un plaidoyer sur l'absurdité des guerres, où on envoie des
jeunes hommes commettre des atrocités, et qui resteront marqués à vie par ces traumatismes. Un plaidoyer pas nouveau, mais toujours -malheureusement- d'actualité.
Un film difficile, mais virtuose. En tous les cas, indispensable.