Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu

Publié le 12 Octobre 2010

Mardi 12 octobre

Paris 6, L'Arlequin

 

VOUS ALLEZ RENCONTRER UN BEL ET SOMBRE INCONNU

De W. Allen (USA, 2010)

 

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TELERAMA

 

Mon appréciation: 5/10

 

Que s'est-il passé ? Inconditionnel de Woody Allen depuis Le sortilège du scorpion de jade, je sors très déçu de son nouveau film, au point de lui mettre à peine un 5/10. Bien sûr, Match Point constitue pour moi une référence, mais que j'espérais égalable. Scoop, Le Rêve de Cassandre, Vicky Cristina Barcelona, et Whatever works étaient en dessous, mais je trouvais du plaisir à les voir puis les revoir. Alors quoi ?

 

Les acteurs ? Bien sûr, Naomi Watts ne crève pas autant l'écran que Scarlett Johansson. Il y a quand même la sublime Freida Pinto (le fantasme du héros dans Slumdog Millionnaire). Et les acteurs des autres personnages ne déméritent pas. Mais aucun ne suscite mon adhésion.

 

C'est sûrement dû aux rôles joués. Cela fait longtemps que Woody Allen montre les petits travers de l'être humain, avec ironie et tendresse le plus souvent, et parfois un peu d'enchantement aussi. Ici, ni rêve, ni sympathie, ni sourires ou rires ne sont provoqués par les péripéties des personnages. Je n'accroche tout simplement pas.

 

Alors quand même, de quoi est-il question dans Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu ? De plusieurs couples gravitant autour de Sally, assistante d'un propriétaire d'une galerie d'art londonienne et de son mari Roy, écrivain qui espère dépasser l'étiquette de "prometteur" après avoir plaqué ses études de médecine. Soit la mère de Sally, qui ne se remet pas du départ de son mari (exaspéré - et on le comprend - par les remarques toujours négatives de sa femme), et s'en remet à une voyante naturellement de plus en plus influente. Soit ce père donc, ne trouvant d'ailleurs pas sa liberté retrouvée aussi belle que prévue. Soit la voisine du couple, étudiante en musicologie, légèrement exhibitionniste, fiancée mais n'hésitant pas à flirter avec Roy. Soit l'escort-girl d'une vulgarité crasse qui fait tourner la tête du père...

 

La réalisation classique ne nuit pas au film mais comme la musique, elle ne suffit pas à le sauver à mes yeux.