Le Musée d'Orsay

Publié le 22 Avril 2010

Parisien de naissance et de résidence depuis plus de 4 ans, je n'avais encore jamais visité le Musée d'Orsay. Une faute de goût, impardonnable pour certains, surtout que, comme beaucoup, j'apprécie bien les impressionnistes. En vacances, et resté à Paris quelques jours de plus que prévu (mais ce n'est pas plus mal), je me décide, et je prends directement l'abonnement MuseO, qui me donne accès au musée de façon illimitée pendant un an, pour 15 euros, y compris les expositions temporaires (j'ai donc laissé pour plus tard Crime et châtiment, visiblement prise d'assaut).

 

Bien sûr, j'ai admiré le lieu. Le bâtiment vaut en effet déjà lui seul la visite. Je prendrais le temps de lire un peu plus l'histoire de la gare détruite puis reconstruite puis devenue musée. En parlant architecture, une maquette longitudinale de l'Opéra Garnier est exposée, et m'étonne: la salle semble minuscule, par rapport à l'ensemble du bâtiment (les coulisses, les halls devant, les couloirs derrière...). Une réussite artistique sûrement, mais quand on pense à ce qu'on met aujourd'hui dans des espaces très exigus, on mesure l'évolution des préoccupations ! Enfin l'espace a toujours été un luxe et une expression de pouvoir.

 

sr_sendcard_4a151f3a61.jpgVue de l'allée centrale, source site Musée d'Orsay

 

Côté oeuvres, je vais commencer par les noms qui m'ont le moins plu: Bonnard, Vuillard, et puis Toulouse-Lautrec, ce dernier un peu difficile à aborder à mon goût.

 

Mais quel régal avec Sisley et ses teintes de bleus; Monet, ses cathédrales de Rouen et ses coquelicots; Degas, ses pastels et ses bronzes; Renoir; Cézanne; Van Gogh; Gauguin; les aspects "mosaïques" des toiles de Cross et de Signac; les boiseries de Charpentier et les meubles de Horta (ça m'a rappelé Bruxelles) ! Il y avait aussi les bronzes de Maillol (une collection bien plus riche que le MBA de Lyon), le réalisme de Courbet (y compris L'origine du monde, qui garde une part de scandale), les tableaux de Jacques-Emile Blanche (notamment un portrait fameux de Proust), quelques (trop rares) Mondrian...

 

A noter aussi l'intéressante exposition temporaire consacrée à Meijer de Haan, ami de Gauguin avec qui il collabora notamment à Pont-Aven. Les comparaisons entre quelques uns de leurs travaux respectifs sont judicieuses. L'exposition est peut-être l'une des raisons pour lesquelles j'ai beaucoup entendu parler néerlandais autour de moi pendant la visite...

 

sr_sendcard_b56fb30503.jpgAutoportrait de Meijer de Haan, source site Musée d'Orsay

 

Côté impressionniste, ma préférence va à Pissarro (voir le catalogue du musée le concernant, malheureusement que de la mauvaise définition d'image...), sans que je puisse vraiment expliquer pourquoi. La fraîcheur de ses couleurs, la légèreté de ses sujets, sa touche particulière... oui, j'aime beaucoup . C'était déjà le cas au Met', il y a deux ans.

Rédigé par davveld

Publié dans #Sorties

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