Fish Tank
Publié le 26 Octobre 2009
Dimanche 25 octobre
Paris 19, MK2 Quai de Loire
FISH TANK
De A. Arnold (UK, 2009)
Mon appréciation: 8/10
La musique et/ou la danse et "l'Angleterre d'en bas"... oui, on pense à Billy Elliot, à This is
England, notamment. Mais on est moins dans le mélo dans Fish tank. Mia, ado de 15 ans, cohabite avec sa mère (ses amants, ses bouteilles) et sa petite
soeur dans une cité (style banlieue française) perdue en Angleterre, entre une zone industrielle, des terrains vagues, et, plus loin, une zone pavillonnaire presque fortifiée. Mia est en révolte,
les joutes verbales et parfois physiques (là, on peut penser à L'Esquive, Regarde-moi ou encore à Ils mourront
tous sauf moi) sont sa façon de communiquer avec les autres; sinon elle se défoule avec du hip hop, sur lequel elle imagine des chorégraphies dans un appart' vide. Elle essaie
aussi de libérer la vieille jument qui semble dépérir dans le terrain vague occupée par d'autres encore plus marginaux, des gens du voyage.
Connor, un nouvel ami de sa mère, essaie de parler avec Mia. Elle finit par s'amadouer, et un semblant de famille est en gestation. Connor s'intéresse à Mia, lui conseille de passer une audition
pour rejoindre une troupe de danseurs, lui fait découvrir de nouveaux horizons musicaux (le California Dreamin', magnifique hymne de ce film). Mais comment éviter les maladresses ? On
frise le drame, à plusieurs reprises.
Très beau film à la belle durée de vie (plus de 6 semaines depuis sa sortie, avec une salle pleine ce dimanche soir), Fish tank fonctionne très bien grâce à son scénario
et ses personnages (typés, pas caricaturaux), ses interprètes (Katie Jarvis dans le rôle principal, encensée justement par la critique), sa bande-son (California Dreamin' et tant
d'autres). L'image caméra à l'épaule est parfois trop utilisée, mais cet "abus" reste limité. Fish tank, un film sensible sur l'adolescence, un thème décidément
inépuisable !