Bienvenue chez les ch'tis
Publié le 28 Février 2008
Jeudi 28
Paris 6, UGC Montparnasse
BIENVENUE CHEZ LES CH'TIS
De Dany Boon (F, 2008)
Mon appréciation: 7/10
Après Paris, c'est sûr, ça change de style. En vétérans du ch'Nord, Aurélie, Antoine et moi nous retrouvons malgré des retards
ferroviaires juste à temps pour se séparer dans les rares fauteuils vides de la salle... Comme anticipé avec la bande-annonce, le film est bourré de clichés. Mais pas de clichés par maladresse ou
fainéantise, non, non, mais des clichés pour mieux les démonter (s'ils sont négatifs) ou les encenser (l'hospitalité du Nord notamment). Exemple-type, au moment où le héros franchit le panneau
"Bienvenue dans le Nord-Pas-de-Calais", il se met à pleuvoir comme dans un orage de montagne (et voilà comment l'outrance triomphe de réalités climatiques).
L'outrance est d'ailleurs la ligne adoptée par Dany Boon, sans tomber dans le scabreux ou le vulgaire. C'est suffisamment rare pour être souligné. Donc on rit souvent (certains dans la salle,
encore meilleur public, ont dû en pleurer !), et même s'il ne s'agira pas d'un film-culte comme le murmurent déjà certains, il s'agit d'un bon divertissement, qui devrait bien vieillir. L'argent
du contribuable de la région (la région a subventionné le film) aurait pu être plus mal investi.
En rentrant chez moi, je me rappelle où j'ai déjà lu (plutôt qu'entendu) plein de mots en ch'timi. C'était dans un livre que l'on m'avait offert quand j'étais en CE2, Le jour du match, de Gilberte Niquet, que j'ai relu il y a
quelques mois, et qui se passe pas loin de Valenciennes, au sortir de la dernière guerre. Un roman jeunesse, certes, mais dont je ne finis pas de découvrir les détails (ce soir, le sens de
certaines expressions).
*
En sortant de la salle, on aperçoit un "Léon" (chaîne de restos "moules-frites" pour ceux qui ne connaissent pas). Mais on se rabat plutôt sur une petite crêperie dans une rue qui en compte au
moins une dizaine sur 50 mètres (normal, à Montparnasse...). Après le ch'Nord, c'était escale en Bretagne. Et c'était très bien.
(100ème post "cinéma" de ce blog)