Aya de Yopougon (tome 3), de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie
Publié le 18 Janvier 2008
Aya de Yopougon avait eu un prix à Angoulême en 2006; j'avais beaucoup
aimé les deux premiers tomes, c'est donc sans hésitation que j'ai acheté le troisième peu après sa parution. Mais ayant tardé à
récupérer les deux premiers, que je souhaitais relire pour me remettre dans le récit et l'ambiance, ce n'est que cette semaine que j'ai pu lire le troisième album. Nous y suivons toujours Aya et
ses amies Adjoua et Bintou dans leur vie quotidienne à Abidjan. Les rebondissements sont plus variés que dans le deuxième album.
Aya, qui est à Yopougon ce qu'Amélie Poulain est à Montmartre (j'ose la comparaison), doit gérer des parents pas très responsables (son père envisage d'épouser sa maîtresse, le père de Bintou
doit aussi faire face à des promesses un peu trop vite prononcées...), des amis timides et manquants d'assurance -même s'ils progressent- (Hervé, le mécano travailleur qui devient bailleur de
fonds, Féli, la bonne de la famille, très timide mais candidate à Miss Yopougon, le coiffeur aux préférences sexuelles différentes...), et sa propre vie (ses études).
Polygamie, homosexualité, micro-crédit, émigration vers l'Europe, à la différence de certains, ici, pas de démagogie. Des sujets sérieux, mais surtout de l'humour, de la tendresse, et un
plaidoyer pour cette prometteuse jeunesse africaine. Merci à l'auteur et au dessinateur pour ces pages remplies d'espoir. Vraiment, j'aime beaucoup !
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