La Piel Que Habito

Publié le 11 Septembre 2011

Samedi 10 septembre

Paris 20, MK2 Gambetta

 

LA PIEL QUE HABITO

De Pedro Almodovar (Espagne, 2011)

 

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TELERAMA

 

Les questions bioéthiques peuvent offrir au cinéma d'excellents scénarios. Ici, c'est une nouvelle qui a inspiré à Pedro Almodovar ce thriller très bien construit. Antonio Banderas joue (à merveille) le rôle d'un chirurgien esthétique avec une prédilection pour la recherche sur l'épiderme. Il faut dire que sa femme ne s'est pas remise des suites d'un accident de voiture, avec des brûlures affreuses. Alors il cherche. Il teste, aussi. Une patiente est hébergée séquestrée dans sa propriété, au passage propriété tout à fait adaptée à ses méthodes de travail, méthodes qui, comme vous l'avez deviné, ne sont pas franchement irréprochables.

 

Oscillant entre passé (2006) et futur proche (2012), La Piel que habito se positionne juste où il faut: pas de science-fiction, juste un perfectionnement plus poussé de techniques chirurgicales et expérimentales existantes, avec des garde-fous nécessairement un peu en retard sur le génie -et la folie- de quelques-uns. Les liens entre éthique, science, et identité sont au coeur du questionnement du réalisateur. Il propose un thriller de très bonne facture, habile dans les crescendos d'angoisse, à la fois classique et innovant dans la photographie, excellent dans le casting et la direction de son équipe, judicieux dans les choix de bande sonore. On en ressort marqué, mais pas traumatisé. Juste comme il faut. Probablement l'Almodovar que j'ai préféré (j'avais vu avant Volver et Etreintes brisées).

Rédigé par davveld

Publié dans #Cinéma

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