Les beaux gosses
Publié le 11 Juin 2009
Jeudi 11 juin
Paris 19, MK2 Quai de Loire
LES BEAUX GOSSES
De R. Sattouf (F, 2009)
Mon appréciation: 5/10
L'affiche du film joue le décalage, et réussit son effet dans les couloirs du métro: accoler "beaux gosses" aux tronches d'Hervé et Camel, c'est audacieux. Ca m'intriguait, mais pas au point de
penser passer une séance au ciné pour lever le paradoxe. C'est la critique enthousiaste de Télérama qui m'a fait changer d'avis: je devrais quand même essayer. J'ai eu tort. Attention, cette
impression est à mon avis très personnelle, la salle - pleine - était très (trop) enthousiaste et a même applaudi à la fin.
"La salle était très (trop) enthousiaste": il y a les rires trop bruyants bien sûr, et puis, en ce qui me concerne, mais je le répète c'est un point de vue très individuel, un humour un peu
moqueur, et les moqueries ça peut faire mal. Les années collège, c'est une jungle d'une cruauté rare, où les incompréhensions peuvent être dévastatrices, après.
Le film est donc un "teen movie", et je suis d'accord avec Télérama, qui ne ressemble à aucun autre. Le parfait contre-pied de LOL
par exemple (là je n'aimais pas les "chalalas"). Ca se passe à Rennes (ou dans n'importe quelle ville de province), dans un établissement ordinaire, tendance "populaire", avec d'improbables (et
pas crédibles) mélanges (la fête d'une diplômée d'une école de commerce, le lien spécial entre la principale et le CPE...). Oui, ça sonne faux par moments. Rarement, certes, mais quand même.
Alors on vous vantera plein de choses sur le film; des répliques cultes ou destinées à l'être (sur la "technique du roulage de pelle", sur "des yeux bleus comme du Canard WC", notamment); des
bons interprètes; des personnages vraiment sympas (la mère d'Hervé, en particulier). Je suis d'accord sur ces sujets. Mais demeure un malaise, que je n'arrive pas à mettre en mots, bien réel
(ai-je une allergie intermittente aux films d'anti-héros ? oui ? non ?).