Comme il vous plaira, de William Shakespeare
Publié le 26 Février 2009
Comme le précédent, emprunté à la miss pour un peu mieux connaître
mes classiques. Cette fois-ci, un duc bannit beaucoup de courtisans; d'autres vont fuir, par solidarité. Tous vont vivre cachés, dans les forêts, en changeant d'identité et d'apparence (des
femmes déguisées en hommes, etc.); cela permet des propos inédits, des rapprochements inespérés, dans des paysages champêtres, caractéristiques d'une littérature à forte coloration pastorale.
La version que j'ai lue est traduite, préfacée, et -abondamment- commentée par Yves Bonnefoy; ses notes de bas de pages sont un peu envahissantes, style les applaudissements enregistrés dans une
série pour bien marquer les blagues. Un peu dommage. Sinon le texte originel est bourré de références mythologiques et d'allusions à l'actualité de l'époque (1599-1600 environ), pour lesquelles
quelles indications ne sont pas superflues. Pas facile de trouver le juste milieu entre "expliquer au lecteur d'aujourd'hui les éléments du contexte historique qui justifient telle ou telle
allusion" et "signaler au lecteur les intentions de l'auteur, qu'elles soient évidentes ou supposées").
Sans tragique (on est loin de Roméo et Juliette) mais avec humour et impertinence, dans un registre moins ambigu que Tout est bien qui finit bien, Comme il vous plaira interroge fortement les rapports
hommes/femmes, et vante les vertus d'une vie fondée sur la simplicité et la liberté par rapport à la société de cour, superficielle et hypocrite. Le propos est d'une acuité et d'une intemporalité
caractéristiques des plus grands auteurs...
Pour en savoir plus:
William Shakespeare sur Wikipedia
La pièce sur Wikipedia (article)
La pièce sur WikiSources