Les promesses de l'ombre

Publié le 24 Novembre 2007

Vendredi 23
Paris 20, MK2 Gambetta

LES PROMESSES DE L'OMBRE
De David Cronenberg (USA, 2007)

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TELERAMA


Mon appréciation: 15/20

Je savais qu'avec Cronenberg, la violence est très directe, crue, extrême. J'avais vu en 2005 A History of violence. Mais même prévenu, il y a des scènes, et ce dès les premières minutes, qui sont comme des coups dans l'estomac. D'ailleurs, il y en a, des coups. Violence gratuite ? Non. Cronenberg est doué, et utilise la dureté de ses images parce qu'elle s'impose. Ce qui ne peut m'empêcher d'estimer cette violence excessive. J'suis un gentil, moi, et bon... Et puis, dans la salle, à deux ou trois reprises, ça remue beaucoup (moi je ferme les yeux quelques secondes).

Donc la mafia russe à Londres. C'est pas tendre. Anna (Naomi Watts) rencontre un gentil grand-père russe, qui veille sur son ivrogne de fils (et son "chauffeur") et son restaurant, bref a priori pas de danger dans cette quête que la sage-femme mène pour retrouver les proches d'une jeune femme morte en couches. Pas de danger ? On est vite fixé.

Cassel en fils à papa maladroit est bon, mais  Viggo Mortensen crève l'écran, comme d'ailleurs on peut le lire partout. Le personnage de ce "chauffeur" très particulier, alternant cruauté froide et clinique et moments plus attendrissants, mais toujours (ou presque) au contrôle de la situation, est vraiment intéressant. A noter de très beaux passages au violon et à la clarinette dans la bande-son.

Pour résumer, un scénario et des acteurs exceptionnels, une très bonne musique et un réalisateur talentueux... Dommage donc que ce soit par moments vraiment insoutenable (en tous cas pour moi).

Autre commentaire sur Ruedetrévise.com.

Rédigé par davveld

Publié dans #Cinéma

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U
En même temps, les scènes "insoutenables" sont justifiées à la fois par l'histoire (les mafieux russes sont pas connus pour leur gentillesse)(les autres mafieux non plus d'ailleurs), les thêmes (maîtrise et écartelement des corps et des âmes), et la filmographie de Cronenberg (qui s'intéresse depuis ses premiers films aux corps).   
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D
<br /> <br /> Justifiées sans doute (j'écris dans mon billet que la dureté des images n'est pas gratuite et qu'elle est nécessaire). Je n'ai pas d'avis sur la mafia russe (et les autres) à part ce qu'en disent<br /> les films et/ou reportages (qui vont dans le même sens), même si je préférerais éviter d'y être confronté, bien entendu.<br /> <br /> Et je suis personnellement (mais ça n'engage que moi) assez sensible à toute image d'atteinte à l'intégrité du corps, justement. Les scènes de torture hyper-réalistes, à la limite sur petit écran<br /> (24 heures chrono, dont je parlais il y a quelques jours, est parfois border line), mais sur grand écran, c'est pas mon truc. Je me rappelle encore qu'en 2nde, j'avais mal supporté les<br /> commentaires à n'en plus finir sur les infections que peuvent engendrer des piercings mal faits. Commentaires en anglais, sur un texte en anglais (oui, c'était un cours d'anglais), même la<br /> distance relative de la langue n'y faisait rien. On a tous ses petites faiblesses !<br /> <br /> Après ces explications, tu comprendras que, sans contester la justesse (voire la nécessité) des choix de Cronenberg, je dise "très bien, mais c'est trop pour moi".<br /> <br /> <br /> <br />
F
assez d'accord avec toi!bon week-end!Fab
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