Pour le meilleur et pour l'Empire, de James Hawes

Encore une fois, c’est grâce à Télérama que j’ai été attiré par ce livre.

Prenez Koh-Lanta et Kid Nation, et forcez le trait (un tout petit peu). Prenez des médias (britanniques en l’occurrence, mais tous les Occidentaux feraient l’affaire) devenus des entreprises uniquement guidées par le profit. Prenez un Premier ministre New Labour très pro-européen pour un Anglais. Sortez par surprise quelques Britanniques ayant vécu loin de tout depuis un demi-siècle. Mélangez le tout, et voilà, vous aurez Pour le meilleur et pour l’Empire.

Trois cent pages de nonsense britannique, c’est du délire très contrôlé. Brian Marley, professeur d’anglais pour étrangers (ce qui est considéré comme une situation de non-réussite), s’engage sur un coup de tête pour un jeu de télé-réalité où il doit survivre dans la jungle d’une île perdue. Selon les règles, il gagne. Sauf que personne n’est au courant. A l’agonie, il tombe sur d’autres Britanniques s’étant écrasés sur l’île cinquante ans auparavant (après Koh-Lanta, c’est Lost), et ayant été considérés comme morts. Pendant ce temps, sur d’autres îles, moins perdues (la Grande-Bretagne), les médias se demandent comment gagner le plus d’argent avec ce jeu de télé-réalité, alors qu’un Premier ministre et ses spin doctors cherchent à exploiter l’actualité pour faire passer quelques pilules amères. La suite, je vous laisse la découvrir… Je vous indique quand même que sur la fin, j’ai repensé à un de mes cours à Sciences Po Lille, il y a deux ans, à propos d’une « relation spéciale ».

Captivant car s’inspirant de faits réels à peine exagérés, bien écrit et traduit, le livre se parcourt rapidement, avec beaucoup de plaisir.

James Hawes sur Wikipedia (EN) – Site éditeur – Amazon

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Prochaines lectures :
-    De la Françafrique à la Mafiafrique, de François-Xavier Verschave (bientôt fini)
-    Trafic de reliques, par Ellis Peters (une re-re-relecture)
-    Darwinia, par Robert Charles Wilson