La jubilation des hasards, de Christian Garcin (2)
Publié le 20 Mars 2013
Il y a quelques semaines, j'avais relu Le vol du pigeon voyageur, du même Christian Garcin (je m'aperçois que je ne l'ai pas recensé une deuxième fois ici); et que, bien que plaisant, ce roman manque de la magie que l'on trouve dans nombre d'autres écrits de l'auteur. Dès La jubilation des hasards, le merveilleux et le décalage sont plus marqués, et cette deuxième lecture est presqu'aussi enchanteresse que la première.
C'est toujours Eugenio Tramonti, journaliste-écrivain, qui promène son indécision du seuil de sa porte (qu'il laisse franchir à une énigmatique dame en gris, étonnamment bien renseignée sur des pans secrets de sa vie) à New York, entre reportage peu exaltant - c'est le moins qu'on puisse dire - sur l'après 11-Septembre, et coïncidences qui le mèneront à jouer (avec "préméditation") avec un bébé inconnu. Les récits commencent à s'emboîter, comme des poupées gigognes. Le patchwork poétique et fantastique de Garcin se met en place. Et on se délecte de trouvailles telles que "Quelqu'un m'a dit un jour que les coïncidences étaient des miracles pour lesquels Dieu avait choisi de rester anonyme." (page 95)
Dans peu de temps, j'entame le nouveau livre de Christian Garcin, Les nuits de Vladivostok...