Musée haut, musée bas
Publié le 27 Novembre 2008
Jeudi 27
Paris 19, MK2 Quai de Loire
MUSEE HAUT, MUSEE BAS
De Jean-Michel Ribes (F, 2008)
Mon appréciation: 6/10
Vous avez vu le casting du film ? Impressionnant non ? C'est d'ailleurs l'une des choses qui m'a décidé, voir comment on pouvait faire un film avec des acteurs qui ne font pas forcément partie
des mêmes "groupes": Jugnot et Luchini, Blanc et Dussolier, Lemercier et Carré, c'est pas ce qui est le plus évident... Mais si tous les noms sont sur l'affiche, les personnages ne se croisent
pas forcément dans le film !
Un film dont le qualificatif est "atypique". Le musée, gigantesque, est stylisé comme pourrait l'être la ville de la deuxième moitié du vingtième siècle, je pense bien sûr à Playtime de Jacques Tati. Les répliques sont parfois dignes du cinéma de boulevard
franchouillard des années 80. Et certaines scènes assez humides évoquent des blockbusters US style Titanic. Oui, un mélange des
genres vraiment... "atypique", il n'y a pas d'autres mots.
Il y a autant de façons de visiter un musée et de réagir à l'art qu'il y a de visiteurs et d'hommes et de femmes, voilà l'idée du film. Qui met en pratique ce principe (voir le casting et les
"références" identifiées plus haut). Un pari assez audacieux. Mais finalement un peu limité. Car à force de courir dans tous les sens, et avec un manque de finesse un peu dommage (le casting est
impressionnant, mais les rôles sont loin d'être des rôles de composition; de plus certains jouent vraiment très mal - je pense aux répliques théâtrales du binôme d'oeuvres d'art), le film devient
brouillon, se disperse et on ressort de la salle en se disant que la séance d'anthropologie sur un site précis (le musée) tourne à la farce type cirque. L'éventuelle réflexion sur l'art est noyée
(c'est le cas de le dire) par un humour à vocation populaire, pas mauvais dans l'absolu, mais décevant par rapport aux attentes que le début du film (plus sérieux et pince-sans-rire style Tati)
avait suscité...