Sicko
Publié le 9 Septembre 2007
Dimanche 9
Paris 19, MK2 Quai de Loire
SICKO
De Michael Moore (USA, 2007)
Mon appréciation: 16/20
Quand on est Français, qu'on a eu quelques cours sur le modèle social français, on sait vaguement qu'on est des privilégiés, et qu'à l'étranger il est difficile de trouver mieux. Qu'aux
Etats-Unis par exemple, c'est pas facile.
Quand on est dans cette situation, on ne sait rien, en fait. Le nouveau film de Michael Moore est une claque. Le début, un peu gore, laisse penser à une grosse ficelle comme Moore les aime bien.
Mais non. Des ficelles, il y en a, bien sûr. Des coupables aussi. Mais finalement, Moore rappelle que la protection sociale, ça se réclame, ça se défend. Les moments où la salle était hilare,
c'était quand Moore caricaturait la France, avec les nounous payées par l'Etat et qui font la lessive, avec SOS Médecins, avec les manifestations (notamment, ironie, sur le lundi de Pentecôte),
avec Tocqueville dans le générique final. Il va aussi se renseigner au Canada, en Grande-Bretagne, à Cuba. Qui réalise, pour le coup, une excellente opération de comm' !
Il interpelle les Américains: qui êtes-vous ? où sont passées vos idéaux de solidarité, de famille ? Mais, comme le souligne Télérama, ce film est sûrement le plus politique. Parce que même si
nous ne sommes pas à plaindre, nous reconnaissons-nous, nous Français, quand Moore dit qu'ici, "le nous l'emporte sur le je" ? Moins brûlot que Farenheit 9/11, j'ai vraiment
préféré Sicko, ce coup de Stabilo sur les innombrables paradoxes d'un Occident qui se veut modèle.
A part ça, j'étais arrivé bien en avance pour souscrire à la nouvelle carte "UGC-MK2 illimitée", disponible depuis mercredi. A partir de trois films par
mois, j'y gagne. Il va falloir qu'il n'y ait vraiment que de très mauvais films pour que je n'en profite pas !
Cette nouvelle offre a fait l'objet de plusieurs articles, notamment dans Le Monde (oups, il est déjà en payant), et là dans
Télérama.