Fortune de France, En nos vertes années, et Paris ma bonne ville, de Robert Merle

Publié le 4 Juin 2015

Fortune de France, En nos vertes années, et Paris ma bonne ville, de Robert Merle
Fortune de France, En nos vertes années, et Paris ma bonne ville, de Robert MerleFortune de France, En nos vertes années, et Paris ma bonne ville, de Robert Merle

Énième relecture (mais ça faisait un moment, 8 ans à en croire le blog) de ce début de la saga Fortune de France de Robert Merle (comptant 6 tomes pour le premier héros, Pierre de Siorac, puis 7 pour son fils). Ce qui est amusant, c'est qu'à chaque fois je me souviens avec émotion la "découverte" de ces tomes au CDI du dernier lycée que j'ai fréquenté (en 2001, donc).

Courte présentation, pour celles et ceux qui ne connaissent pas. Il s'agit de l'histoire de Pierre de Siorac, un cadet d'un noble périgordin, huguenot, au seizième siècle, c'est-à-dire pendant les guerres de religion et dans les périodes d'accalmie de ces conflits.
Le premier tome parle de son enfance près de Sarlat, de la loyauté et de la discrétion des huguenots.
Le second traite du début des études de Pierre à Montpellier, en médecine. C'est un adolescent coureur de jupons, assez impulsif, avec un fort esprit de compassion et de curiosité, ce qui n'est pas toujours sans risques. Après avoir assisté à la Michelade à Nîmes (massacre de catholiques par des protestants), il croise Angelina de Montcalm, qu'il rêvera d'épouser, malgré leur différence de confession.
Dans le troisième roman, le héros et ses proches passent un peu de temps en Périgord, mais un duel injuste le contraint à partir quérir une grâce royale à Paris, où "règne" Charles IX, mais aussi Catherine de Médicis, la famille de Guise, le futur Henri III... C'est la période du mariage de Margot avec Henri de Navarre (le futur Henri IV) et, peu après, la Saint Barthélémy.

Fortune de France a connu un très grand succès, d'abord pour le talent romanesque de Robert Merle, mais aussi pour sa reconstitution de l'époque, très sérieuse en termes historiques, et également par sa re-création d'une langue entre français d'époque modernisé, vocabulaire de la langue d'oc, citations en latin, italien, etc. C'est un univers particulier qui est déployé par l'auteur, et la lecture est un très beau voyage dans le temps.

Bien sûr, à force de les relire, je perds le plaisir de découvrir l'intrigue et les rebondissements, et la deuxième partie de la saga (en particulier avec le fils de Pierre de Siorac en héros) montre un très net essoufflement de l'écrivain, qui abandonne aussi trop la "province" au profit d'une histoire centralisée dans les capitales, autour des lieux du pouvoir. Mais cette relecture est quand même loin d'être fastidieuse, et je continuerais à recommander cette saga à celles et ceux qui sont intéressés par cette période de l'histoire de France (et un peu au-delà).

Pour en savoir plus:

Rédigé par davveld

Publié dans #Livres

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