L'Illusioniste

Publié le 2 Juillet 2010

Vendredi 2 juillet

Paris 19, MK2 Quai de Seine


L'ILLUSIONNISTE

De S. Chomet (F, 2010)

 

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TELERAMA

 

Mon appréciation: 8/10

 

En 2003, j'avais moyennement aimé Les Triplettes de Belleville, le premier film de Sylvain Chomet, au dessin très particulier, mais il manquait à mon sens un scénario...

 

En 2010, je suis conquis ! Assez logique, vu qu'on y retrouve des images, une musique et une poésie dignes de Miyazaki, et la comparaison se tient vu qu'il y a une recherche d'un rétro intemporel dans ce type d'animation.

On y retrouve aussi une tendresse et des personnages aussi "bons" ou "méchants" que dans les films de Jean-Pierre Jeunet, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain en tête.

Et on y retrouve surtout - et c'est encore plus normal - le regard décalé mais tellement lucide de Jacques Tati. "Normal", parce que le scénario vient de Jacques Tati lui-même, scénario qu'il n'a jamais tourné; "normal", parce que Tatischeff est le héros et son nom et sa silhouette sont bien celles de Tati; "normal" car plusieurs parallèles sont mis en valeur, dont une scène où Tatischeff débarque dans un cinéma où est projeté Mon Oncle, scène dans laquelle Tatischeff joue involontairement le miroir de M. Hulot, joué par Jacques Tati !

 

Vous l'aurez compris, L'Illusionniste est plein de poésie, est enchanteur en terme de graphismes et de musique, et est une réussite scénaristique. Tatischeff donc, illusionniste de son état, intéresse de moins en moins, comme beaucoup d'artistes de music-hall dans ces années 50. Il part pour l'Ecosse (paysages magnifiques, et qui me font trop rêver, surtout que j'y pars une semaine en vacances en août !!!), et rencontre dans un petit village Alice, qui rêve d'un meilleur destin. La jeune fille le suit un peu naïvement. Glasgow, Edimbourg. Alice tombe sous le charme de la société de consommation urbaine. Tatischeff la garde sous son aile, même si le travail est rare...

 

Courez voir le film, c'est un petit bijou !