Figures de style de la musique de chambre, à la Scots Kirk

Publié le 8 Avril 2012

Le programme est attractif: Bach-Mozart, Beethoven, Brahms, pour des "figures de style" de la musique de chambre.

Les interprètes ? Des professeurs confirmés ou débutants du Conservatoire d'Evry, et deux de leurs élèves les plus brillants. Pour les nommer: Ariane Granjon et Clément Buvat au violon, Maxime Perreau à l'alto, Josquin Buvat au violoncelle, et Jean-Claude Henriot au piano.

Le lieu ? La Scots Kirk, implantation de l'Eglise réformée d'Ecosse dans le 8ème arrondissement (voir le pasteur en kilt sur leur site !), une salle qui a été réaménagée récemment et qui sera pleine à craquer pour le concert (arrivé peu en avance, je prends place derrière la table-autel, donc un premier rang bis, alors que d'autres s'asseyent même dans la chaire !).

 

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(source de l'image)

 

La première oeuvre est pour trio à cordes. Bach l'avait composé pour son fils à l'orgue, Mozart l'a retranscrit pour en faire la 5ème adagio et fugue en mi bémol majeur, pour violon, alto et violoncelle donc. On reconnaît bien le style de l'époque et de Bach avec les instruments qui dialoguent, l'un donnant un thème, le second lui répondant, etc. A trois instruments, c'est déjà du bon niveau, penser que c'était prévu pour une seule personne à l'orgue rend admiratif.

 

Les deux professeurs expérimentés, Ariane Granjon et Jean-Claude Henriot, proposent ensuite la 8ème sonate en sol majeur (opus 30) pour piano et violon, de Beethoven. Une oeuvre "des plus lumineuses" de ce qu'a composé Beethoven, nous dit-on. Oui, il y a de la joie, du lyrisme aussi. Un lyrisme comme avant-garde du romantisme du dix-neuvième siècle (la sonate a été écrite en 1802, et dédiée au tsar Alexandre 1er, que Beethoven admirait). C'est très beau et superbement interprété.

 

Enfin, avec le temps qui passe, on est en plein romantisme, avec le Quintette en fa mineur (opus 34) pour piano et cordes de Brahms, à partir d'un Quintette à deux violoncelles de Schubert. Brahms est alors à Vienne, proche de Clara Schumann (difficile de réunir plus de noms de compositeurs de la période romantique en si peu de mots !). Et le résultat est tourmenté ! Brahms explore avec les cordes des tensions vives, que les musiciens apprivoisent bien, et cela suppose une certaine virtuosité. Mais ça me plaît un peu moins que le Beethoven qui précèdait...

Rédigé par davveld

Publié dans #Musique

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