Des hommes et des dieux

Publié le 22 Septembre 2010

Mardi 21 septembre

Paris 20, MK2 Gambetta

 

DES HOMMES ET DES DIEUX

De X. Beauvois (F, 2010)

 

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TELERAMA

 

Mon appréciation: 8/10

 

Beaucoup de choses à raconter (ma nouvelle carte d'étudiant, le premier cours de théologie pratique ce mardi après-midi, etc.) mais pas le temps... Je suis content d'avoir trouvé un créneau pour aller voir Des hommes et des dieux, film qui a déjà occupé quelques discussions des quinze derniers jours, notamment - et c'est très compréhensibles - entre mes camarades. Le film a mis d'accord les jurys, les critiques, et semble-t-il pas mal de spectateurs. Pourtant, le sujet n'est pas évident. Les moines de Tibhirine. Ca me rappelle quand j'avais une certaine curiosité (mêlée d'effroi) à propos de l'Algérie des années 90 (en classe de seconde, j'avais participé à un concours de plaidoirie et j'avais choisi la cause de la liberté de la presse en Algérie à la fin du vingtième siècle).

 

Les moines de Tibhirine donc.

D'abord, des moines, sur grand écran, ce n'est pas si fréquent, et c'est rarement aussi bien filmé. Une poignée d'êtres humains, à la fois très introvertis et très ouverts sur celles et ceux qui passent les voir, souvent dans l'espoir d'un soin. Des êtres humains différents, fragiles, en questionnement permanent malgré la façade liturgique.

Des moines dans une Algérie devenue folle ensuite. Les égorgements d'étrangers se multiplient, se rapprochant du monastère. Rester avec les habitants, accepter une protection, partir ? Céder aux terroristes, à l'armée, aux politiques ? Rien n'est simple. L'angoisse est prégnante. La terreur est palpable parmi la population.

 

Le film est beau. Par ses paysages, par ses portraits. Par son rythme, à la fois respectueux d'un espace monastique, et haletant. Par ses acteurs, tous irréprochables. Par les thèmes forts qu'il aborde, et par sa façon de les aborder. Frontalement, mais sans brutalité. Sans jamais imposer non plus des réponses.

 

Des hommes et des dieux, c'est sans peut-être le vouloir un magnifique hommage à ce que l'on peut trouver de bouleversant dans l'humain. C'est aussi une invitation pour chacun à (r)ouvrir des questions fondamentales.