Le siècle du Jazz, au Musée du Quai Branly
Publié le 3 Mai 2009
Avec Sophie, nous avions d'abord pensé aller au Grand Palais, pour l'exposition "Un visage peut en cacher un autre". Mais on a pensé que l'affluence serait trop importante alors que nous n'avions pas
tout le dimanche après-midi, et que de toute façon passer plusieurs dizaines de minutes dans une file d'attente, même pendant un week-end de trois jours, c'est plutôt moyen.
Elle a ensuite eu l'idée de l'exposition "Un siècle de jazz", au musée du quai Branly. Bonne idée, Télérama venait d'attribuer 4 étoiles à l'exposition, c'était bon signe. En plus, premier
dimanche du mois, les expositions permanentes sont gratuites... mais aussi l'exposition temporaire, ce qui nous a agréablement surpris. Entre les Nuits des musées et autres passages éclairs,
c'est donc la troisième fois que je visite quelque chose dans le musée laissé par le non-regretté prédécesseur de Sarkozy.
Donc l'exposition "Un siècle de jazz". Le vingtième, naturellement. La collection est impressionnante, elle semble même par moments ne pas avoir de fin. La scénographie est excellente (pas comme
la collection permanente) avec le léger reproche (comme pour la permanente, décidément) de manquer d'explications.
Posters, peintures, pochettes de 78 tours, photographies, c'est souvent très beau (des couleurs; noir, rouge, rose dominent), parfois difficile à dater tant l'univers du jazz est "spécifique". On
aperçoit un dessin de Pablo Picasso, de Fernand Léger, une toile de Pollock.
On entend (car il y a, partout, des petites pastilles diffusant des extraits des "grands" du jazz), surtout dans la première moitié (l'exposition est chronologique autour de 10 périodes),
beaucoup de trompettes qui sonnent. Puis c'est le temps du saxophone, blues mélancolique. Peu d'extraits où le piano domine, cela nous étonne un peu. Le mouvement "Free Jazz" (1960-1980, 9ème
partie de l'exposition) est celle qui nous convainc le moins. Quelques vidéos, très conceptuelles, laissent également sceptiques ("songeurs" serait trop neutre).
Mais sur la superficie de l'exposition, qui, je le répète, est remarquablement agencée, les quelques pièces qui plaisent un peu moins ne peuvent ternir la très bonne impression que suscite la
visite. A faire donc, avant le 26 juin.
Pour en savoir plus:
Site de l'exposition
L'avis de Télérama